gong

néant qu’on prend

par petites cuillères

au sortir du bois du sommeil

les murs sont là qui veillent

et jamais ne s’apaise la faim

et jamais ne se tait

le gong de la soif

et les sexes s’enchevêtrent inutilement

et l’homme au ventre plein de métaphores

en regardant la femme qui jouit

entre ses cuisses de feu et de nuit

se répète qu’il existe encore

André Laude, « Roi nu roi mort », Œuvre poétique, La Différence, p. 507.

David Farreny, 1er janv. 2009

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