caducité

Toujours cet étourdissement de marcher, la nuit, dans Paris, parmi les gens qui se hâtent, dans le grondement continuel de la circulation. C’est sans doute d’avoir vécu, d’abord, dans une sous-préfecture exiguë, assoupie qui rend éprouvant, pour moi, le séjour de la grande ville. Je n’ai pas été formé à cette échelle, préparé à pareil objet. Il me rend sensibles, jusqu’au désespoir, l’insignifiance de nos personnes, leur éclatante caducité, le néant où elles vont entrer.

Pierre Bergounioux, « lundi 15 janvier 2007 », Carnet de notes (2001-2010), Verdier, p. 713.

David Farreny, 15 fév. 2012

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