honneurs

Il faut que j’aille voir ma sœur et son petit garçon. Avant-hier, quand ma mère est revenue de chez elle — il était une heure du matin — et nous a appris la naissance d’un garçon, mon père s’est mis à circuler en chemise de nuit dans tout l’appartement, a ouvert toutes les portes, m’a réveillé, a réveillé la bonne et mes sœurs et nous a annoncé la naissance d’une façon qui aurait pu faire croire que l’enfant n’avait pas seulement été mis au monde, mais qu’il avait déjà fini une vie pleine d’honneurs et que ses obsèques avaient eu lieu.

Franz Kafka, « Journaux », Œuvres complètes (3), Gallimard, pp. 178-179.

David Farreny, 13 oct. 2012

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