paix

Je deviens de plus en plus incapable de penser, d’observer, de faire des constatations, de me souvenir, de parler, de prendre part à la vie des autres, je me pétrifie, cette constatation-là, je suis bien obligé de la faire. Mon incapacité augmente même au bureau. Si je ne me réfugie pas dans le travail, je suis perdu. La conscience que j’en ai est-elle aussi claire que la chose elle-même ? Si je me cache, si je fuis les gens, ce n’est pas pour vivre en paix, c’est pour m’anéantir en paix.

Franz Kafka, « Journaux », Œuvres complètes (3), Gallimard, p. 355.

David Farreny, 28 oct. 2012

mot(s) :

auteur :

rechercher 🔍fermer