raviné

Combien de fois aurai-je regardé le jardin de mes parents (mon père mort aujourd’hui) depuis la fenêtre de la cuisine, les mains sur le radiateur : le cerisier, le tamaris, la maison de Pierre, la maison rose, le coteau, les nuages… et l’ennui insurmontable qui m’a toujours troué et raviné, sans doute ici plus qu’ailleurs où il n’y a que « le temps », vidé de tout, squelettique, hoquetant ses heures.

Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 15.

David Farreny, 11 juin 2024

mot(s) :

auteur :

rechercher 🔍fermer