pense-menu

Les relations humaines s’avèrent tout aussi chronophages et, par là, neurophages. Combien de fois nous dispenserions-nous de la fréquentation des pense-menu dont les discours, lestés de leur inculture, de leurs préjugés, de leurs lieux communs, nous font vieillir. L’ennui, avec les bavards, c’est qu’ils n’ont aucun talent pour la conversation. C’est par faiblesse plus que par civilité que, trop souvent, nous supportons leur présence – qu’ils soient, d’ailleurs, des amis ou des proches. Il suffit d’un déjeuner ou d’un dîner, pour que, même si nous nous en défendons, ils déteignent sur nous. Que dire lorsque nous nous trouvons en plus grand comité ?

Frédéric Schiffter, « 1 », Philosophie sentimentale, Flammarion.

David Farreny, 25 juin 2024

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