dépendance

Comme tous les oisifs, je suis dans la pire dépendance que l’on puisse imaginer. Pour vivre comme je vis, sans métier précis, il me faut voir du monde, m’agiter et donner aux dieux qui président à mes destinées l’illusion de l’affairement et de l’efficacité. J’y arrive au prix de ma liberté, de ce que précisément il s’agissait de sauver.

Emil Cioran, « À Armel Guerne (Paris, 29 septembre 1961) », Manie épistolaire. Lettres choisies 1930-1991, Gallimard.

David Farreny, 1er nov. 2024

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