œuvre : L’autofictif, Éric Chevillard
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courir

Rien ne sert de courir, peut-être, en tout cas ceci est une terrine de lièvre.

Éric Chevillard, « lundi 26 septembre 2016 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 23 fév. 2024
cursus

Son suicide signe la fin de cursus de l’autodidacte.

Éric Chevillard, « vendredi 24 juin 2016 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 24 juin 2016
débarrasser

Le fou secouait la cloche pour la débarrasser de tout ce bruit.

Éric Chevillard, « mardi 14 juin 2016 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 14 juin 2016
décliner

Vaut-il mieux décliner en regardant derrière soi le sommet qui s’éloigne ou devant soi l’abîme qui se creuse ? J’hésite.

Éric Chevillard, « samedi 23 novembre 2024 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 9 déc. 2024
décor

La routine de l’existence s’accommode fort bien d’un décor que la familiarité a fini par gommer complètement. C’est le fond neutre qui lui convient. Mais que survienne un événement dans notre vie et ce paysage d’un coup retrouve ses reliefs et nous semble atrocement étranger, d’une indifférence accablante, mortelle, et révèle enfin ce qu’il est : le cimetière où déjà nous gisons.

Éric Chevillard, « mercredi 23 mars 2022 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 4 mars 2024
dernier

Dernier jour avant d’être vieux. Je dois en profiter à fond. Gravir les cinq sommets du monde, dompter un cheval fougueux, apprendre le mandarin, descendre dans la fosse des Mariannes, séduire une belle inconnue. Car dès demain, je ne pourrai plus faire toutes ces choses.

Éric Chevillard, « lundi 17 juin 2024 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 23 juin 2024
descente

Depuis le hublot de l’avion, les choses de ce monde te paraissent minuscules, dérisoires. Puis l’appareil amorce sa descente et tu redeviens peu à peu un gros con mesquin.

Éric Chevillard, « jeudi 7 mai 2015 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 1er juin 2015
désirable

La mort allait le prendre ce soir, il le sentait, et ce malheur suprême relativisait les infortunes et les douleurs de toute une existence misérable de souffrance et de solitude qui lui parut soudain désirable, comme quoi il ne faut jamais désespérer de la vie.

Éric Chevillard, « mardi 21 mai 2024 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 23 juin 2024
deux

Mais il faut deux œufs pour faire un veuf.

Éric Chevillard, « dimanche 8 septembre 2024 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 16 oct. 2024
devant

À l’instant où je mourrai, au terme de quatre-vingt-dix-sept années d’existence, naîtra un virevoltant et allègre éphémère qui aura la journée devant lui.

Éric Chevillard, « mercredi 23 janvier 2019 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 1er mars 2024
devenir

Tiens ? Il y a longtemps que je n’ai pas vu dans le quartier cette très vieille femme incroyablement maigre et boiteuse qui toussait tout le temps. Qu’a-t-elle bien pu devenir ?

Éric Chevillard, « mardi 13 décembre 2016 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 24 fév. 2024
écarteler

Encore une morne journée dont on ne saura rien faire que s’écarteler entre la nostalgie et l’ambition.

Éric Chevillard, « mercredi 11 janvier 2023 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 24 fév. 2024
échelle

Même à l’échelle d’une vie, on tombe de haut.

Éric Chevillard, « jeudi 12 mars 2020 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 17 mars 2024
efface

Le sourire s’efface pour permettre le baiser. Ainsi commence le chagrin d’amour.

Éric Chevillard, « dimanche 29 septembre 2024 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 16 oct. 2024
encore

Elle est si bien retombée en enfance, la pauvre vieille, qu’elle ne se souvient encore de rien.

Éric Chevillard, « samedi 7 janvier 2023 », L’autofictif. 🔗

David Farreny, 24 fév. 2024

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