œuvre : Maintenant, Arthur Cravan
midis

…Quelque chose de doux, quelque chose de triste

Aux flancs des midis blêmes et réalistes

Vient tenir à notre âme un langage infini

Le rideau se soulève au vent d’après-midi

Et la journée s’effeuille avant que de s’éteindre

Et sa maturité semble déjà se plaindre

Au bord des couchants roux du vase approfondi

Qui doucement se creuse et lentement grandit.

Arthur Cravan, Maintenant, Seuil, p. 34.

David Farreny, 11 mars 2008
solution

Je suis ici, sur ce lit, comme un fainéant ; non point qu’il me déplaise d’être un terrible paresseux ; mais je hais de rester longtemps comme ça, quand notre époque est la plus favorable aux trafiquants et aux filous ; moi, à qui il suffit d’un air de violon pour me donner la rage de vivre ; moi qui pourrais me tuer de plaisir ; mourir d’amour pour toutes les femmes ; qui pleure toutes les villes, je suis là, parce que la vie n’a pas de solution.

Arthur Cravan, Maintenant, Seuil, p. 52.

David Farreny, 24 mars 2002

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